financer son activité

Qui n’a jamais entendu parler du statut auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur ces dernières années ? Très populaire parmi les artisans, les artistes et les travailleurs indépendant, il permet de créer une structure autour de soi-même afin de pouvoir se lancer dans une activité économique à l’échelle individuelle. Un auto-entrepreneur, c’est un peu comme le PDG et l’employé d’une entreprise d’une nouvelle sorte, qui ne concernerait et n’embaucherait que lui.

Le statut auto-entrepreneur, la nouvelle solution pour démarrer avec un petit budget

Depuis que le monde du travail a acquis sa forme la plus moderne, de plus en plus de personnes rêvent de pouvoir se mettre à leur compte et ainsi devenir leur propre patron. Même s’il est largement protégé dans un pays comme la France, le statut d’emploi pose parfois des questions. En effet, comme on est employé par quelqu’un d’autre, il arrive parfois d’avoir l’impression de travailler en vain.

C’est pourquoi, face au nombre toujours croissant d’initiatives individuelles qui étaient prises dans le sens de entrepreneuriat, l’Etat a créé en 2008 le statut auto-entrepreneur. Il est très simple à créer et à officialiser, contrairement à une véritable entreprise. Il offre également davantage de garanties qu’une association, et permet de n’avoir besoin de personne d’autre que soi pour la mettre sur pied. Il suffit de remplir quelques formalités administratives et le tour est joué.

Parmi les nombreux avantages du statut auto-entrepreneur, on retient souvent qu’en dépit des charges importantes qui surviennent après quelques années d’exercice, sa création est pratiquement gratuite. Une personne seule et sans ressources peut facilement accéder à la micro-entreprise et devenir auto-entrepreneur, sous réserve d’avoir un projet viable et rentable rapidement. Aujourd’hui, de plus en plus de travailleurs autour de vous deviennent auto-entrepreneurs, par choix ou par obligation : artisans, indépendants, livreurs à vélo ou chauffeurs de VTC, micro-travailleurs, artistes, journalistes, femmes de ménage… La liste est longue et croît sans cesse.

Même si ce statut reste fragile lorsqu’il est utilisé par certaines grandes plateformes ou sociétés multinationales pour contourner certaines règles de la protection économique et sociale du salarié, il permet tout de même à certains, comme les artisans ou les artistes, de pouvoir lancer leur activité à moindre frais, grâce notamment à un taux d’imposition très avantageux lors de la première année.

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Des fonds propres ou un appel au don pour faciliter le lancement de son activité

Si vous êtes vous même dans ce cas, comme plusieurs centaines de milliers de Français, alors le statut de micro-entrepreneur est peut-être fait pour vous.

Néanmoins, dans la plupart des cas, vous allez être amené à engager de nombreux frais afin de pouvoir démarrer concrètement votre activité. Un grand nombre de personnes qui décident de cesser leur activité professionnelle précédente pour se lancer dans l’auto-entreprise sont confrontées à la nécessité d’investir dans du matériel.

Par exemple, si vous souhaitez vous orienter vers une activité d’artisanat, vous allez devoir acquérir tout l’équipement nécessaire à la production de vos futurs produits. En général, chaque activité manuelle nécessite des objets ou des outils pour faciliter le processus de création et de production. C’est la même chose si vous êtes artiste : musique, peinture, sculpture, photo, vidéo… Toutes les disciplines nécessitent l’achat de matériel plus ou moins onéreux afin que l’artiste puisse s’y épanouir et y créer sans contrainte, de façon libre et sereine.

Certaines personnes, notamment celles qui exerçaient une autre activité professionnelle avant de décider de se tourner vers le micro-entrepreneuriat, ont la chance d’avoir réussi à constituer un petit pécule dans lequel elles pourront choisir de puiser. Si vous avez quelques économies de côté, c’est le moment de piocher dedans pour partir du bon pied et mettre d’emblée toutes les chances de votre côté.

En revanche, si vous n’avez aucunes économies sur votre compte bancaire, vous pouvez toujours demander autour de vous. Vos parents et vos amis seront certainement ravis de devenir vos mécènes. Et si cela ne suffit pas, vous pouvez utiliser l’une des nombreuses plateformes de crowdfunding disponibles sur internet pour collecter des fonds autour de vous. Cette pratique, encore marginale il y a quelques années, est désormais largement acceptée.

Opter pour le financement par une banque ou pour un microcrédit

Si jamais vous ne disposez pas de suffisamment d’argent de côté, et si vous êtes dans l’incapacité de réunir assez d’argent parmi vos proches pour pouvoir démarrer sereinement votre nouvelle activité de micro-entrepreneur, ne vous inquiétez pas : il existe des solutions alternatives.

La plus commune, et la plus simple, reste de s’adresser directement à une banque, comme le fond la plupart des créateurs d’entreprises ou des particuliers souhaitant obtenir un emprunt. Si votre projet d’auto-entreprise leur semble solide, si vous avez correctement étudié le marché qui s’offre à vous, si vous leur proposez un plan d’action rentable et durable, les banquiers n’hésiteront pas à se laisser convaincre et à vous prêter de l’argent. Ils ont tout autant intérêt que vous à ce que votre activité décolle et vous permettre d’engranger des revenus au plus vite. Néanmoins, dans la majorité des cas, les projets d’auto-entreprise sont fluctuants, et il est difficile de savoir précisément quand on sera bénéficiaire, ni combien on gagnera d’argent sur le long terme. C’est pour cela que les banques se laissent difficilement séduire par les projets de micro-entreprise qui ne sont pas sûrs et fiables à 100%.

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Il faut alors se tourner vers d’autres alternatives. Il existe de nombreuses aides publiques qui peuvent soutenir la création d’une auto-entreprise, à l’échelle de la région, de l’Etat et même de l’Union européenne. Si votre projet s’inscrit dans leur cadre, ils pourront vous subventionner. Certaines entreprises ou associations se sont également spécialisées dans le microcrédit ces dernières années, et financent chaque année des milliers de projets d’auto-entrepreneurs en leur prêtant de l’argent à taux zéro (jusqu’à 10 000 euros en général).

Pour un succès assuré, envisager le cumul d’apports de différentes sources

Il faut savoir qu’aucune de ces solutions ne constitue toutefois une fin en soi. La grande majorité des auto-entreprises qui fonctionnent en France ont réussi à financer leur activité grâce à un alliage de ces différentes possibilités.

Attention toutefois à ne pas trop vous endetter dès le départ, et surtout à ne pas cumuler les dettes de différents horizons, qui pourraient rapidement noyer votre activité en avalant tous vos premiers bénéfices. Soyez inventifs, et faites preuve de largesse d’esprit. Autour de vous, en faisant des recherches en ligne ou dans vos cercles sociaux, vous trouverez de nombreuses sources potentielles de financements qui n’attendent qu’une seule chose pour se développer : se laisser convaincre par un beau projet, à la fois novateur et solide.

Vous pouvez également choisir de faire de l’intérim ou un petit boulot pendant quelques mois afin de mettre un peu d’argent de côté rapidement, et de ne pas partir de zéro. Disposer de ses fonds propres, c’est toujours plus rassurant que d’emprunter de l’argent. Mais si vous n’en avez pas la possibilité, vous ne devez pas avoir honte de demander de l’argent. Une fois que votre activité tournera à plein régime, tous ceux qui vous en auront prêté seront fiers de dire qu’ils ont fait partie de l’aventure !

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