Le cloud computing est devenu un outil incontournable pour les entreprises, les organisations et même les particuliers. Mais avec cette technologie viennent des risques de sécurité qui évoluent rapidement. En 2025, les menaces sur la sécurité du cloud sont nombreuses, des erreurs humaines aux attaques sophistiquées utilisant l’intelligence artificielle.
Retour sur ce qu’est le cloud, ses usages en entreprise, les principales menaces en 2025 et les meilleures pratiques pour s’en protéger, de manière simple et accessible à tous.
Les principales menaces sur la sécurité du cloud en 2025
En 2025, les cybercriminels exploitent les failles de sécurité du cloud avec des techniques de plus en plus avancées. Tour d’horizon des menaces les plus critiques qui pèsent sur le Cloud en 2025.
1. Les violations de données
Une violation de données survient lorsqu’une personne non autorisée accède à des informations sensibles stockées dans le cloud, comme des données clients ou des secrets commerciaux. Cela peut coûter cher : en 2024, une violation moyenne coûtait environ 4,88 millions de dollars, selon des études récentes. Ces incidents sont souvent dus à des mots de passe faibles ou à des erreurs dans les paramètres de sécurité.
2. Les erreurs de configuration
Par exemple, une entreprise peut laisser un dossier de données accessible à tous sur Internet par erreur, exposant des informations sensibles. Ces erreurs sont fréquentes : environ 15 % des violations de données sont liées à des mauvaises configurations.
3. Les problèmes de gestion des accès
La gestion des identités et des accès (ou IAM, pour Identity and Access Management) consiste à contrôler qui peut accéder à quoi dans le cloud. Si les permissions ne sont pas bien définies, un pirate peut utiliser un compte volé pour accéder à des données sensibles. Par exemple, un employé ayant trop d’accès peut, sans le vouloir, exposer des informations.
4. Les interfaces et API non sécurisées
Les API (interfaces de programmation) permettent aux applications de communiquer avec le cloud. Si elles ne sont pas bien protégées, les pirates peuvent les exploiter pour pénétrer dans un système. Par exemple, une API mal sécurisée peut donner accès à des données sensibles. En 2025, 92 % des entreprises signalent des incidents liés aux API, selon une récente étude.
5. Les menaces internes
Les menaces internes viennent des employés ou des partenaires qui, volontairement ou par erreur, compromettent la sécurité. Par exemple, un employé peut cliquer sur un lien de phishing et donner accès à un pirate. Ces incidents sont difficiles à détecter, car ils proviennent de personnes ayant déjà un accès légitime.
6. Les attaques persistantes avancées (APT)
Les APT sont des attaques ciblées et discrètes, souvent menées par des groupes organisés (parfois soutenus par des États). Ces attaques visent à voler des données sensibles sur une longue période sans être détectées. Elles sont particulièrement dangereuses pour les entreprises ayant des informations stratégiques.
7. Le manque de visibilité
Dans le cloud, les systèmes sont complexes et évoluent rapidement, ce qui rend difficile la surveillance de toutes les activités. Sans une bonne visibilité, une entreprise peut ne pas remarquer une attaque avant qu’il ne soit trop tard. Ce problème est amplifié par la nature dynamique des environnements cloud.
8. Les risques liés aux tiers et à la chaîne d’approvisionnement
De nombreuses entreprises travaillent avec des fournisseurs externes (comme des sous-traitants ou des partenaires cloud). Si l’un de ces tiers a une faille de sécurité, cela peut affecter l’entreprise. Par exemple, un fournisseur mal sécurisé peut être une porte d’entrée pour les pirates.
9. Les ransomwares et attaques d’extorsion
Les ransomwares sont des logiciels malveillants qui bloquent l’accès aux données et demandent une rançon pour les déverrouiller. En 2025, ces attaques utilisent des techniques dites de « double extorsion », où les pirates volent les données avant de les chiffrer, menaçant de les publier si la rançon n’est pas payée.
10. Les attaques alimentées par l’IA
Les cybercriminels exploitent l’intelligence artificielle pour rendre leurs attaques plus rapides et efficaces. Par exemple, l’IA peut être utilisée pour créer des e-mails de phishing ultra-réalistes ou pour trouver des failles dans les systèmes cloud. Ces attaques sont un défi, car elles évoluent aussi vite que les technologies de défense.
Les tendances émergentes dans les risques liés à la sécurité du Cloud
En 2025, d’autres tendances aggravent les risques :
- Les identités non humaines (comme les clés API ou les jetons) sont de plus en plus ciblées, car elles sont souvent mal protégées.
- Les attaques de type deepfake, utilisant l’IA pour imiter des voix ou des visages, rendent le phishing plus convaincant.
- Les collaborations entre cybercriminels augmentent, rendant les attaques plus complexes et difficiles à contrer.
Les meilleures pratiques pour se protéger
Face à ces menaces, il est possible de renforcer la sécurité du cloud avec des pratiques adaptées, même pour les non-spécialistes. Voici des recommandations claires et accessibles :
1. Renforcer les contrôles d’accès
Utilisez l’authentification à plusieurs facteurs (MFA), qui demande une deuxième vérification (comme un code envoyé sur votre téléphone) en plus du mot de passe. Vérifiez régulièrement qui a accès à quoi pour éviter que des comptes inutiles ne deviennent des failles.
2. Chiffrer les données
Le chiffrement transforme vos données en un code illisible sans une clé spéciale. Assurez-vous que vos données sont chiffrées, aussi bien lorsqu’elles sont stockées que lorsqu’elles sont envoyées via Internet. Cela protège contre les violations de données.
3. Surveiller et auditer régulièrement
Utilisez des outils pour surveiller en temps réel ce qui se passe dans votre cloud. Par exemple, repérez les connexions inhabituelles (comme un accès depuis un pays inconnu). Faites aussi des audits réguliers pour vérifier que tout est bien configuré.
4. Respecter les normes de sécurité
Adoptez des cadres comme le Cloud Controls Matrix de la Cloud Security Alliance, qui propose des recommandations pour sécuriser le cloud. Cela aide à éviter les erreurs courantes et à respecter les réglementations.
5. Former les employés
Sensibilisez vos équipes aux risques comme le phishing. Par exemple, apprenez-leur à repérer les e-mails suspects ou à ne pas partager leurs mots de passe. Une simple erreur humaine peut ouvrir la porte à une attaque.
6. Utiliser l’automatisation de la sécurité
Des outils basés sur l’IA peuvent détecter les menaces plus rapidement que les humains. Par exemple, ils peuvent repérer des comportements anormaux, comme un compte qui télécharge soudainement beaucoup de données.
7. Gérer les risques liés aux tiers
Vérifiez la sécurité de vos fournisseurs et partenaires. Demandez-leur comment ils protègent leurs systèmes et surveillez leurs activités pour éviter que leurs failles ne vous affectent.
8. Adopter le modèle « Zero Trust »
Le principe du Zero Trust est de ne faire confiance à personne par défaut, même à l’intérieur de l’entreprise. Chaque demande d’accès doit être vérifiée, ce qui réduit les risques d’attaques internes ou d’APT.
9. Mettre à jour les logiciels
Les mises à jour corrigent les failles de sécurité connues. Assurez-vous que vos services cloud et applications sont toujours à jour pour éviter que les pirates n’exploitent des vulnérabilités.
10. Sauvegarder régulièrement
Faites des sauvegardes régulières de vos données pour pouvoir les récupérer en cas de ransomware ou de perte. Stockez ces sauvegardes dans un endroit sécurisé, séparé de votre système principal.
Pour rester protégé, la meilleure stratégie de départ est certainement de se tenir informé des nouvelles menaces et de s’appuyer sur des ressources fiables. En adoptant une approche proactive et en combinant ces bonnes pratiques, les entreprises, même sans expertise technique, peuvent utiliser le cloud, sinon en toute sécurité, tout du moins en limitant les risques au maximum.